Affublé d’un nom qu’il ne souhaite pas délivrer, Monsieur le Chien fait ses premiers pas sur la blogosphère en aout 2005. La découverte du blog de Frantico / Lewis Trondheim et de sa visibilité exponentielle est pour lui une révélation et l’amène à renouer avec un média qu’il trouvait jusque-là trop intime et fouillis.
Démarrant par des notes cathartiques sur le monde du fonctionnariat, des pages défoulatoires sur le clivage capitale / province ou encore en décrivant avec auto-dérision ses (non-)péripéties sexuelles, Monsieur le Chien commence à se faire un nom en étant invité à la première édition du Festiblog en 2005. Puisant ses idées aussi bien dans le quotidien que dans des situations fantasmées de jeux de rôles, sa structure narrative fortement inspirée des Dingodossiers (narrateur pédagogique prouvant par l’exemple, forte présence de l’absurde), son vocabulaire racé voire ringard et ses réflexions acides sur le tout-venant social apportent une bouffée de fraicheur à un microcosme encore en train de se construire. Avec ses personnages truculents, son humour unique et ses situations dans lesquelles tout un chacun se reconnaît, MLC trouve peu à peu son public fidèle qui le suivra de nombreuses années et l’amènera à se faire connaître.
Son premier album issu du blog, Paris est une mélopée paru aux éditions theloma, sort en plein dans cette période de boom de la blogosphère et comprend plusieurs pages redessinées ainsi que quelques-unes d’inédites. 2008 quant à lui marque la parution d’un nouvel album dans la même veine encore que conceptualisé : sous prétexte de cours de drague à donner à Wotan via l’intermédiaire de valkyries, MLC construit autour ce thème à partir de ceux qui lui sont si chers (le dénigrement, la pédagogie, etc.).
En 2009, il sort son premier album avec une histoire originale chez Makaka, la maison d’édition de 30joursdebd : Féreus, fils de la colère et du vent. On y retrouvera, dans un contexte de low-fantasy truffé de clins d’oeil, cet habituel humour underground et pastiche qui apporte une caricature bienvenue à des principes souvent trop exploités. L’année suivante, il est refusé au sein du comité de Fluide glacial malgré le soutien express de Gotlib au motif d’être trop bizzare…
2011 voit la parution de son autre série originale chez Carabas avec Didier barcco, un mâle alpha supervendeur qui sauve les commerces des quatre coins du globe, un mélange improbable entre Rahan, Largo Winch et Corto maltese. En 2013 il parvient enfin à travailler chez Fluide Glacial avec Pixel vengeur suite au changement de staff du magazine et publie avec ce dernier « les caniveaux de la gloire » et « la méthode champion ». Il publie aussi dans le même périodique « L’homme au masque [en toile de jute] » sur lequel il travaille seul et qui est sorti en mai 2016.
Et pour avoir l’occasion de mieux connaitre le personnage, n’hésitez pas à venir le rencontrer vendredi 27 mai prochain !
Rétroliens : Vendredi 27 Mai 2016 : Monsieur le Chien dédicacera « L’homme au Masque [en toile de jute] »
vendredi 27 mai 2016, à Toulouse, , un vrai bonheur de rencontrer Monsieur le Chien, le poil soyeux, l’oeil vif , j’attends la suite, une croquette entre les dents , impatiemment . Merci encore du temps qu’il a pris pour chacun de nous.
Valérie.