« L’âme slave, j’ai l’âme slave ! ».
Tout comme Vian et Higelin extériorisons notre âme russe en nous abreuvant à la littérature SFFF des contrées du Grand Est.
Déjà, avec les éditions Mirobole, et bientôt les éditions Agullo on peut explorer l’Imaginaire slave contemporain avec, entre autres, Anna STAROBINET, Yana WAGNER.
Avec les éditions Lingva, découvrez ses précurseurs.
Vous pouvez d’ores et déjà vous procurez les titres suivants chez Bédéciné :
Mikhaïl ARTSYBACHEV – Sous le soleil, suivi de Extrait du journal d’un mort – Lingva – coll. Les Plumes – trad. Louis Durieux, Viktoriya & Patrice Lajoye
Genre : SF post/apo
9791094441077 – 19€ – 66 pages – 01/03/2015
« Écrivain cynique, voire nihiliste, Mikhaïl Artsybachev (1878-1927), s’exile en Pologne à la suite de la Révolution d’Octobre et de la Guerre civile. Dès le début du siècle, il exprime sa totale absence de foi dans ce qu’il présente comme le journal d’un mort, un suicidé enterré au fin fond d’un cimetière. Et en 1924, il fait paraître une nouvelle de science-fiction post-apocalyptique, Sous le soleil. Un texte court mais fort et poignant dans lequel il préfigure les propos que tiendra plus tard Albert Einstein: « Je ne sais pas quelles armes seront employées durant la 3e Guerre mondiale, mais pour la 4e, ce seront des bâtons et des pierres ».
Ils en ont parlé:
– « On peut dire que l’art de la nouvelle est ici parfaitement exploité. L’auteur surprend par le modernisme des thèmes utilisés et nous livre un texte très différent de ceux de ses contemporains. C’est bon, c’est court et ça mérite le détour. »
David Claes, Galaxies (critique de la 1ère édition)
– « Extrait du journal d’un mort, puisque c’est la « nouveauté », est complètement dans la continuité. Pas dans le thème, puisqu’il s’agit ici d’un mort qui raconte le temps qui passe dans le cimetière où il est en enterré, mais dans l’approche qu’a Artsybachev. Sans fioriture, direct, chirurgical. Rendez-vous entre les morts, fantômes et autres êtres sortis du néant : ne vous attendez pas à cela. Notre mort, lui, s’attend aussi à ce qu’on nous annonce de notre vivant. Il attend dans cette partie isolée du cimetière où il est tombé, puisque suicidé. Mais rien : il est seul.
Ce récit est glaçant. Pas par des ficelles fantastiques, mais justement à cause de leur absence et de la froide analyse que le défunt fait de sa condition. Étonnant. »
David Claes, Galaxies (critique de la 2e édition)
– « On pense bien sûr à Quinzinzinzili de Régis Messac, l’ironie grinçante en moins. On se remémore aussi les espoirs soulevés par la révolution bolchévique, espoirs qu’Artsybachev entreprend de laminer. Il n’accable pourtant pas l’utopie communiste et ne dévalorise pas le combat des opprimés face à leurs oppresseurs. L’auteur russe considère plutôt que l’homme n’est définitivement pas prêt à assumer l’idéal de justice et d’égalité promis. Le sera-t-il un jour? »
Laurent Leleu (critique de la 1ère édition)
– « Nihiliste en diable, très intelligent et assurément visionnaire, on comprend mieux pourquoi Patrice et Viktoriya Lajoye ont tenté de nous faire découvrir cette nouvelle. […] Il ne vous reste plus qu’à lire ce beau texte de Mikhaïl Artsybachev, ne serait-ce que pour saluer l’initiative courageuse des deux traducteurs. »
Nicolas Winter (critique de la 1ère édition)
Nady BASCHMAKOFF – Les Dieux puissants – Lingva – coll. Les Classiques populaires – Préface de Véronique Jobert – Editions présentée par Viktoriya & Patrice Lajoye (roman publié en français en 1910)
Genre : Fantasy mythologique
9791094441268 – 19€ – 228 pages – 22/10/2015
« À toi Poséidon et aux Cabires terrestres et marins ! Dieux grands, Dieux puissants, Princes de la mer et du feu ! Vous êtes saints et plus forts que toute puissance : vous êtes saints et plus grands que toute majesté. Recevez le pur sacrifice verbal de l’âme et du cœur qui monte vers vous, oh ! Inexpressibles, Ineffables que le silence seul peut nommer ! Ne permettez pas que périssent ceux qui sont vos enfants, votre race, votre création. Arrêtez la fureur de ces flots qui obéissent à la pensée, à peine conçue en votre sein. »
« Au temps de Pythagore, Hipparque, un jeune Spartiate, a commis un meurtre. Rongé par le remords, il pense que l’initiation aux mystères de Samothrace, sous la surveillance d’un disciple d’Orphée, lui permettra de retrouver une raison de vivre. Mais sa rencontre avec Atalante, la belle et farouche fille du grand prêtre, tentée par le culte d’Hécate, redoutable déesse de la Lune, va tout bouleverser. Entre l’ordre et la discipline prônées par les Cabires, c’est-à-dire les fils de Zeus, les Dieux puissants, et la liberté sans limites offerte par Hécate, Atalante devra choisir.. »
Nady Baschmakoff (1885-1938) publie à partir de 1910 dans une revue en français devenue confidentielle un étonnant roman qui n’a pas son équivalent dans toute la littérature russe. Ni fantastique, ni historique, il nous plonge dans le lointain passé de la Grèce et nous mène au cœur des grands mystères religieux.
Alexandre BELIAEV – L’Île des navires perdus – Lingva – coll. Les Classiques populaires – trad. Viktoriya & Patrice Lajoye
Genre : Aventure
9791094441237 – 17€50 – 154 pages – 01/09/2015
« Le bateau semblait rester immobile. Cependant, un faible courant l’emportait vers le cœur de la mer des Sargasses. Ils rencontraient de plus en plus souvent les vertiges verdis et à demi-pourris d’autres navires, qui apparaissaient tels des défunts, avec leurs membrures semblables à des côtes et leurs mâts brisés. Ces vestiges suivaient le bateau durant un moment, puis s’éloignaient lentement au loin. »
« Un détective et son prisonnier empruntent un transatlantique pour revenir aux USA quand une tempête pousse leur bateau au cœur de la mer des Sargasses, là où se trouve l’Île des Navires perdus… »
« Pionnier du roman d’aventure soviétique de l’entre-deux-guerres, Alexandre Beliaev (mort en 1942), offre ici un récit captivant. »
Collectif (Viktoriya & Patrice LAJOYE présentent) – Les Premiers feux, Penser le futur en Russie d’Alexandre Ier à Staline – Lingva – coll. Les Plumes
Genre : SF
9791094441275 – 19€ – 216 pages – 03/02/2016
« La Russie est une des terres d’élection de l’utopie. Depuis plus de deux siècles, les philosophes, mais aussi et surtout les écrivains, ont tenté de déterminer quel sera le futur, non seulement de leur pays, mais aussi de toute l’Europe. Entre optimisme et désespoir, Les Premiers feux présentent neuf visions du futur, dont certaines sont traduites pour la première fois en français. »
Textes de Wilhelm Küchelbecker, Vladimir Odoievski, Dmitri Mamine-Sibiriak, Vladimir Soloviev, Valeri Brioussov, Ferdynand Ossendowski, Mikhaïl Artsybachev, Alexandre Kouprine, et Efim Zozoulia.
Véra KRIJANOVSKAIA – Nahéma, Une légende de la sorcellerie – Lingva – coll. Les Classiques populaires (roman publié en français en 1898)
Genre : Fantastique/roman gothique
9791094441053 – 20€50 – 200 pages – 23/11/2014
« Lentement et sans être remarqué, Michel gravit le monticule, sauta sur le dolmen et, d’un seul coup de hache, fendit l’idole monstrueuse, qui roula à terre. À sa place apparut, dominant la plaine, la haute figure du moine vêtu de blanc et élevant d’une main, le cierge béni qui s’était allumé sans qu’il sut comment, de l’autre, sa croix. Un moment de mortel silence s’établit, puis des cris qui n’avaient rien d’humain s’élevèrent de toutes parts.
A mi-chemin entre le récit chrétien édifiant et grotesque, et le conte fantastique placé dans un Moyen Âge allemand fantasmé, Nahéma, roman de Véra Krijanovskaia écrit directement en français et publié en 1898 chez un éditeur ésotérique, nous montre le triste destin de Léonor, une pauvre femme injustement condamnée pour sorcellerie, qui n’aura de cesse de se venger, déclenchant une lutte entre sorciers et démons d’un côté, prêtres et moines soutenus de pouvoirs divins de l’autre. »
Ils en ont parlé:
« Ce roman fantastique datant de la fin du XIXe siècle narre les aventures de Léonor, une pauvre jeune fille accusée, par jalousie, de sorcellerie qui, pour échapper au bûcher, passe un pacte avec le diable. Après une acclimatation difficile à sa nouvelle condition, la possibilité de se venger et de se rapprocher de l’être aimé perdu lui ouvre de nouveaux horizons. On se dirige alors vers une traditionnelle lutte entre le bien et le mal.
Même si l’histoire n’est pas très originale et la narration assez naïve, le récit est bien mené. Sans surprise, avec un air de ne pas y toucher, l’auteur parvient à emporter le lecteur. »
David Claes, Galaxies n°34
Rétroliens : Contact et commandes |